Devant la mode grandissante et le coût élevé des laques asiatiques, le XVIIIème siècle verra le triomphe des laques européens au service des plus grands ébénistes. Les premiers ateliers de peintres-vernisseurs à l’imitation de la Chine ouvrent leurs portes tels ceux de Dagly, Langlois et des frères Martin.
Vers 1730 les frères Martin mettent au point un vernis destiné à
concurrencer les laques de Chine et du Japon. Le vernis Martin est un vernis
brillant à base de copal, posé sur un apprêt
parfaitement poncé sur lequel des décors en relief ou en aplat sont
créés. Le décor terminé, l’ensemble est recouvert de fines couches de vernis.
S’éloignant peu à peu des décors orientaux, les sujets des frères Martin
deviennent plus européens, inspirés des œuvres de Oudry, Boucher ou Pillement.
Les altérations concernant ce
type d’œuvre sur le mobilier peuvent
être la conséquence de la dégradation du support bois avec apparition de
fentes aux niveaux des assemblages, de trous d’insectes xylophages, d’enfoncements
et usures dus à l’usage de l’objet.
Les couches picturales, adaptant
les techniques de peinture, de dorure et vernis en usage au XVIIIème siècle, peuvent
présenter des écailles avec apparition de l’enduit, des reliefs lacunaires, la
perte de lisibilité du décor, un vernis chanci ou oxydé.