La France a adopté la technique de la tôle peinte et laquée venue d’Italie dès 1720 (Trattato sopra la vernice, Filippo Bonanni). Les peintres vernisseurs parisiens déploient leur art sur une grande variété d’objets en fer, étain, laiton.
Sous Louis XV, verrières, seaux à bouteille, bouquetières au fond pastel, bleu céleste, parme, ivoire, tentent d’imiter les porcelaines trop onéreuses. D’autres, sur fond noir, sont ornés de scènes de chinoiseries inspirées des laques orientaux. La vogue des tôles peintes perdure pendant le Directoire et sous le Second Empire : lampes, quinquets, plateaux.
Ces objets présentent classiquement des parties lacunaires sur les fonds et décors. Au contact de l’humidité, le fer s’oxyde et développe une pellicule de rouille sous la couche d’apprêt et de laque. Cela entraîne l’apparition d’écailles, de boursouflures, la désintégration de la couche picturale. Un traitement pour stopper la rouille, la consolidation des matériaux affaiblis, le masticage des lacunes, la réintégration du décor, sont alors nécessaire pour sauver l’objet.